Finistère

Il existe un endroit où tout est différent et identique à la fois.

Cet endroit, je m’y sens comme chez moi. Tout m’est familier malgré le temps qui a passé, les nouveautés.

Un sentiment de confort, de sécurité.

Un lieu où le temps semble s’écouler plus lentement.

L’été, le soleil nous honore de sa présence plus longtemps. Il se couche tard, très tard.

A l’heure où, ailleurs, il somnole déjà, ici il se tient encore droit.

Cet endroit m’apaise, me ressource. Le contact permanent avec la nature n’y est pas étranger.

L’air iodé, tantôt frais, tantôt chaud sur ma peau.

Ces couleurs si variées et si franches. Le bleu du ciel et celui, ou plus exactement, les bleus de l’océan. Les couleurs de la végétation florissante, ici et maintenant. Toutes ces fleurs au bord des chemins, dans les jardins. Du jaune, du rose, du blanc, du violet.

Le calme. Seuls le bruit des vagues et le chant des oiseaux s’invitent comme son ambiant. Parfois le vent vient mettre son grain de sel dans les feuillages.

Ici, il y a des souvenirs. Beaucoup de souvenirs. Enfant, adulte. Tant de tranches de vie diverses.

Pourtant, l’attachement spécifique à ce lieu ne provient pas du passé.

La magie et le charme opèrent même auprès de celles et ceux qui n’y ont pas de souvenirs.

Sur ce petit bout de terre, dans ce coin précis, persiste comme un mystère.

Une atmosphère mystique, fantastique.

On y parle encore de sorcières.

Ici, au bout du territoire, là où commencent et se terminent des histoires.

Plus loin, beaucoup plus loin, c’est l’Amérique.

Amérique, Armorique, rien d’identique.

Une météo capricieuse car océanique, qui peut se modifier plusieurs fois par jour à l’image de nos humeurs, de nos émotions. De la pluie, du gris et du soleil comme de la tristesse, de la colère et de la joie. La vie.

Des traditions comme fondations. Cette fierté d’être bretons.

Oui j’aime cette terre : le Finistère.